Un: minimum d'équipement est nécessaire, soit qu'il est imposé par la loi, soit qu'il est imposé par l'expérience.
Pour la sécurité, il vous faut :
1 triangle pliable en cas d'incident pour signaler votre présence (en Espagne il en faut 2)
2 gilets réfléchissants (1 seul est nécessaire en France, mais 2 sont nécessaires en Espagne par exemple)
1 boite d'ampoules de rechange (phares, codes....)
1 extincteur à poudre, à changer au moins tous les 5 ans
En cas de crevaison, il vous faut :
une cale en bois épaisse pour mettre sous le cric (il peut y avoir de la boue, et sans la cale, le cric va s'enfoncer)
un cric (celui du véhicule) ; je l'ai remplacé par un cric hydraulique de 4 tonnes et 50 cm de haut au repos ; il prend moins de place et l'effort de soulèvement est moindre
une clé correspondant à la dimension de vos boulons de roue, avec un tuyau creux en fer bien costaud de 50 cm de long ; il s'emboitera sur le manche de votre clé et il servira de levier car le serrage pneumatique des roues par les garagistes rend les roues difficilement dessérable par les particuliers ; essayez, vous verrez qu'il faut parfois appuyer avec votre pied au bout de la rallonge
une bombe anti-crevaison d'au moins 400 ml (j'utilise la marque Start Pilote)
Pour l'entretien normal il vous faut :
1 bidon d'huile moteur
1 bidon de liquide de refroidissement
1 bidon de liquide pour le lave glace
1 boite de fusibles
1 bouteille d'eau déminéralisée si votre batterie n'est pas sans entretien
4 cales en plastique pour mettre horizontal le camping car pour un arrêt prolongé ; en effet, les frigos à gaz nécessitent un véhicule presque horizontal pour bien fonctionner ; c'est pour cela que je les préfère à compression ; cela supprime le problème
On peut ajouter 2 plaques de désensablement et une pelle pioche en cas d'enlisement.
Et pour finir :
2 chargeurs sur prise allume cigare (dont 1 en stock) avec une prise USB intégrée et au moins 2A ; cela vous permet avec des cables USB spécifiques de charger smarphone, téléphone, tablette, liseuse et balladeur...
En bref, mettre une installation à la terre signifie la relier au sol. La mise à la terre est essentielle pour la sécurité des personnes et le bon fonctionnement des appareils. En particulier, un groupe électrogène doit être correctement mis à la terre.
Noter que la prise de terre à laquelle est relié le groupe électrogène ne doit pas être la même que celle qui est reliée au tableau électrique de votre installation (terre des masses). Il vous faudra donc presque toujours créer une nouvelle prise de terre si vous voulez installer un groupe électrogène.
Cet article vous explique comment créer une mise à la terre de bonne qualité pour votre groupe électrogène.
En camping car, le ravitaillement en eau est fondamental ; quelles sont les pièces nécessaires pour être sûr de pouvoir remplir son réservoir ? Il vous faut :
Un tuyau à enrouleur à cassette de 18 m de long (minimum), diamètre 15 ; des raccords pour ce tuyau
des nez de robinets de différents modèles : lisse (pour robinet sans filetage), à visser (pour robinet à filetage) avec des diamètres différents (12/17, 15/21, 20/27), voir Gardena prenez en 2 de chaque, car on peut l'oublier sur un robinet !
une lance à eau pour raccord rapide pour nettoyer votre camping car
un bouchon de réservoir d'eau à raccord rapide avec évent, pour simplifier le remplissage si le camping car est Français uniquement (le diamètre est plus petit pour les camping car d'origine Allemande)
un robinet ¼ de tour avec raccord rapide pour adapter sur ce bouchon (Gardena)
un flacon de Micropur pour décontaminer l'eau
un petit entonnoir en plastique dédié au Micropur (peut faciliter son utilisation)
Et pour les cas désespérés, vous pouvez ajouter :
un jerrican en plastique, pliant de 10 litres
un coude PVC (plomberie) à 60° de diamètre 80 mm ; il s'adapte parfaitement à l'entrée de réservoir d'eau pour le remplir avec un jerrican. Uniquement pour camping car construit en France (ne va pas sur les campings cars Allemands).
Les 10 et 11 octobre se déroulait à Oslo la conférence « Énergie pour tous » organisée par l’Agence Internationale de Énergie (AIE) autour d’une question : comment parvenir à un accès universel à l’énergie d’ici à 2030 ?
Le constat est abrupt : 1.3 milliards de personnes n’ont pas accès à l’électricité. 2.7 milliards de personnes n’ont d’autres moyens de cuisson que le bois ou le charbon. Un million et demi de personnes en meurt chaque année : la pollution intérieure tue plus que la tuberculose et la malaria. Sans compter que l’accès à l’énergie conditionne les progrès dans de nombreux domaines comme la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, la déforestation ou encore la place des femmes dans la société.
Et les progrès sont effroyablement lents : en 2009, seules 20 millions de personnes ont pu accéder pour la première fois à l’électricité. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, il faudrait investir près de 900 milliards de dollars en 20 ans pour parvenir à un accès universel à l’énergie en 2030. C’est 5 fois plus que ce que les investissements actuels mais ça ne représenterait qu’un part infime des sommes qui sont investies par ailleurs dans le secteur énergétique. Ce qui manque ce n’est pas l’argent, c’est la méthode. Les investissements actuels sont éclatés entre l’aide au développement (48%), les investissements publics (22%) et les investissements privés (20%). De ce point de vue, la conférence n’a pas permis d’innover si ce n’est en appelant à une meilleure collaboration entre investisseurs privés et donateurs dans des projets rentables commercialement (selon le modèle mis au point par EDF et adopté par la banque mondiale).
Ce défi est la face oubliée de la raréfaction des ressources et de la lutte contre le changement climatique : Au moment même où nous devons collectivement limiter notre consommation, des milliards d’habitants de la planète voient leur développement ralenti ou bloqué par manque d’énergie. Et pourtant, selon les projections de l’AIE, un accès universel à l’électricité ferait augmenter la consommation d’énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre de moins de 1% !
L’ONU a décidé de faire de 2012 « l’Année internationale de l'énergie durable pour tous ».
La cuisine doit être équipée d'un minimum pour ne pas se trouver à dépourvu en cours de voyage. Les aspects suivants doivent être examinés :
sécuriser les rangements
cuisiner
mettre la table
faire la vaisselle
épicerie de base
Sécuriser les rangements
Quand le camping car roule, tout bouge, alors que faire ?
Mettre un tapis antidérapant au fond de chaque tiroir (existe en rouleau de plusieurs mètres de long)
cloisonner les placards qui sont trop grands
utiliser à fond les boites en plastiques (on peut écrire dessus avec un feutre indélébile ce qu'elles contiennent)
Cuisiner
Je propose les accessoires suivants (à minima) :
1 planche à découper
1 couteau à pain
1 grand couteau à découper
1 couteau de cuisine
1 économiseur
1 fouet à main
1 paire de ciseaux
1 mini ouvre boite (le plus simple marche parfaitement) et 1 ouvre boite à sardines
1 allume gaz (si vous n'avez pas de piezzo)
1 rape à main , mieux le rape légumes manuel Moulinex (super pour 15€)
1 saladier
1 panier à salade pliant
1 verre doseur
1 cocotte minute 8 L
1 casserole avec son couvercle
2 poêles avec manche amovible (diamètres 24 et 28), avec leur couvercle
1 passoire (il en existe des pliantes)
1 tire bouchon
1 casse noix
1 set de boites en plastiques gigognes de qualité alimentaire
1 poubelle de table avec 1 rouleau de sacs en plastique de 10L, et 1 autre de 50L (qui stocke les sacs de 10L pleins)
1 corbeille à fruit
1 thermomètre pour le frigo (il doit faire 4°C à l'intérieur)
essuie tout, film étirable et rouleau d'aluminium
Mettre la table
Il faut prévoir (sachant que l'on a parfois des invités) :
sets de table en plastique
dessous de plat
bols pour 4 en plastique (type mélamine)
assiettes plate et à soupe pour 8 en plastique (type mélamine)
verres pour 8
couverts pour 8 (fourchette, couteau, petite cuiller, cuillère à soupe)
tasses à café pour 8
Faire la vaisselle
Il faut :
des torchons (dont un pour les mains)
1 égouttoir pliant
1 bassine en plastique (si vous n'avez qu'un bac à votre évier)
1 éponge scratch
1 liquide vaisselle
1 savon à mains
Epicerie de base
Sont indispensables
sel et poivre, bouillons cube
moutarde
huile et vinaigre, farine, sucre
quelques épices (selon vos goûts)
Divers
L'intérieur du frigo reçoit des barres télescopiques horizontales pour éviter aux aliments de tomber quand on ouvre la porte (il faut prendre des 40cm)
Avez-vous déjà entendu parler d'externalités ? Positives ou négatives (mais le plus souvent négatives, malheureusement), les externalités sont un concept clé dans l'analyse économique de l'environnement. De quoi s'agit-il ?
Qu'est-ce qu'une externalité ? Définition et exemples
Dans une économie de marché, les interactions entre les agents économiques (particuliers, entreprises...) font généralement l'objet d'une contrepartie monétaire : lorsque vous obtenez un bien ou un service d'un tiers vous le payez et si vous subissez un dommage vous recevez une compensation. Il existe cependant des cas où cette contrepartie n'existe pas : un agent reçoit un avantage d'une autre agent sans payer en échange ou, à l'inverse, il subit un dommage sans que sa perte soit compensée. Dans les deux cas, les effets sont extérieurs au marché, c'est pourquoi on parle d'externalités.
Pour illustrer cette définition un peu abstraite, voici quelques exemples d'externalités positives et négatives :
Un apiculteur crée une externalité positive puisque ses abeilles pollinisent gratuitement les champs des agriculteurs voisins : un article publié en 2009 (pdf) a estimé la valeur de ce service à 153 milliards d'euros par an. Au contraire, les agriculteurs créent une externalité négative lorsqu'ils utilisent des traitement, notamment les insecticides néonicotinoïdes, qui déciment les colonies d'abeilles.
Le commerce du tabac est une activité dont les externalités négatives (coûts des soins, pertes économiques liées aux décès prématurés...) sont aujourd'hui bien connues. Au terme d'une longue procédure judiciaire retardée par d'efficaces lobbies, les cigarettiers ont accepté de verser 200 milliards de dollars sur 25 ans pour financer les soins aux États-Unis ("Tobbaco Master Settlement" de 1998), on peut donc supposer que l'externalité se chiffre au moins à ce montant.
Les algues vertes qui apparaissent chaque année sur les côtes bretonnes sont une externalité négative de l'agriculture intensive : elles ont clairement un coût (ne serait-ce que celui du ramassage) mais ce coût n'est pas facturé au pollueur.
La fumée a un coût pour les riverains et la société mais pas pour l'entreprise qui l'émet : c'est une externalité négative (tableau d'Eugène Bracht datant de 1905)
En fait une entreprise crée rarement des externalités positives, puisqu'elle est en général attentive à faire payer les services qu'elle rend. Alors qu'elle a tout intérêt à créer des externalités négatives si cela lui procure un avantage sans apparaître dans son bilan, et la victime de cette logique est bien souvent l'environnement : pollution, bruit, épuisement des sols, recul de la biodiversité, déchets...
"Internaliser les externalités", un principe de politique de l'environnement
Il existe trois manières de sortir de cette logique désastreuse :
Encourager les entreprises à réduire volontairement leurs externalités négatives en adoptant des comportements vertueux, c'est le principe de la labellisation (agriculture biologique par exemple) ou de la certification ISO 14000,
Interdire ou réglementer la production d'externalités négatives par exemple en imposant des normes de qualité ou en limitant les seuils d'émission autorisés pour certains polluants...
Créer des mécanismes permettant de faire payer les externalités négatives à ceux qui les produisent donc en quelques sortes de "internaliser" les externalités.
Même si la politique de l'environnement continue à s'appuyer sur la réglementation et sur des démarches volontaires, l'internalisation des externalités négatives progresse depuis les années 1970. En France, elle a même été inscrite dans la Constitution en 2005 avec le principe pollueur-payeur (art. 4 de la Charte de l'environnement). Cette internalisation peut être effectuée en taxant l'activité à l'origine des externalités mais aussi en créant des droits de propriété. En effet pour les économistes classiques, au premier desquels Ronald Coase, si l'environnement est dégradé c'est parce qu'il n'appartient à personne : si le sol, le sous-sol, les réserves de poissons ou l'air avaient un propriétaire celui-ci veillerait à ce que sa propriété soit utilisée de façon durable.
Les droits de propriétés, une approche qui plait à tous le monde (ou presque)
Du point de vue de ces économistes, attachés à l'idée que le marché permet d'atteindre des résultats optimaux, cette solution est évidemment la meilleure. Et elle ne manque pas non plus de charme pour les entreprises puisqu'elle crée un "business" autour d'une activité néfaste, ce qui semble -on en conviendra- préférable à une taxation ou à une interdiction pure et simple. Enfin, la création de droit de propriété simplifie la vie de l'administration : il suffit de fixer un niveau de pollution acceptable et d'émettre les droits de propriété correspondant et les prix sont fixés directement par le marché (et donc réputés optimaux). Tout le monde est content.
Cette approche l'a donc largement emporté au cours des années 2000 débouchant sur une financiarisation de l'environnement avec, par exemple, la création de la "première bourse mondiale de l’environnement" (Bluenext) en 2007. Ce succès n'a cependant pas été exempt de quelques complications (illustrées par exemple par les marchés du carbone), sans parler des questions éthiques qu'il soulève...
* * *
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COP21 : Un guide du citoyen engagé en vue de la Conférence de Paris sur le climat
Dossier : comprendre l'analyse économique de l’environnement
Gestion des externalités : du droit à la financiarisation ? Un éclairage historique
Cette tablette a été annoncée en grandes pompes par Microsoft en Juin ; elle est déjà en vente aux Etats Unis et elle le sera en France dès le 1er Septembre.
Que promet ce nouveau matériel dit hybride :
c'est un ordinateur avec un écran 12 pouces, un processeur Intel (I3 à I7) et un disque SSD c'est à dire électronique (64 à 512 Go) ; on peut donc y installer tous les logiciels windows
c'est une tablette avec un stylet pour écrire, mais le magasin d'applications (store) Microsoft fait encore pâle figure à côté de ceux de Google et d'Apple (les concurrents !)
la bête fait quand même 800g sans son clavier et son autonomie testée est de 7H.
Ce que j'en pense :
c'est cher 800 € (sans clavier!) pour le modèle le moins cher ; pour ce prix là on a un bon ordinateur portable ; par ailleurs le prix des tablettes a bien baissé
c'est construit comme une tablette, donc c'est un matériel non évolutif : on ne peut changer aucun élément ; c'est non réparable en cas de panne ; enfin quand on a manipulé une tablette de 500g, 800g c'est beaucoup plus lourd en utilisation intensive
pire : comme la plupart des tablettes (sauf certains modèles de Dell), la batterie ne peut être changée ; il en résulte qu'au bout de 5 ans d'utilisation maxi, le matériel va à la poubelle et pour cette raison majeure, je déconseille d'acheter (sauf si vous êtes riche et geek -)
Alors quelles autres solutions ?
acheter un portable Windows à 450 € qui offre les mêmes caractéristiques techniques, évidemment il est plus lourd (>1,5 kg), mais on peut changer sa batterie, son disque dur... Acheter en complément une tablette dont les prix sont passés à 200 € pour Android (je ne parle pas d'Apple qui pratique des prix élevés, avec les mêmes tares que la tablette Microsoft)
Acheter d'occasion le modèle précédent : surface pro 2 (très bon), environ 550€.
autre solution : acheter un portable/tablette Lenovo yoga 2, 13 pouces. Il est testé sur l'excellent site "les numériques" à cette adresse Evidemment, il fait 1,4 kg avec le clavier, mais il a un disque dur de 500 Go (que l'on peut remplacer ultérieurement par un disque SSD), une batterie que l'on peut remplacer, et enfin il a une autonomie de 7 heures.
et si vous êtes riche, achetez un ultra portable sous windows Sony vaio pro 13 ; il pèse 1 kg avec son clavier et a une autonomie de 8H. Il y a aussi le MacBook air sous IOS qui pèse 1,3kg, mais qui a une autonomie de 12H. Mais il faut acheter une tablette en plus !
Maintenant, à vous de décider ! surtout que la rentrée de Septembre va être pleine de nouveautés (les suivantes étant prévues à l'été 2015). Si vous n'êtes pas pressé, attendez l'année prochaine. La société Intel qui fabrique les calculateurs les plus puissants va sortir une nouvelle génération appelée Broadwell ; elle consommera 1/3 de courant en moins que la génération actuelle, vous voyez l'intérêt pour un camping cariste !
Voir aussi l'article qui critique les appareils trop fins.
Allez, bon achat !
Mise à jour du 6 Octobre 2015 : Avec l'arrivée des surfaces 3 pro, le prix des surface pro 2 plonge et sur Paris, les 128 Go avec clavier se négocient 550 €, soit la moitié du prix d'une surface 3 de 128 Go (et elles ont le même processeur Intel !). Avec une souris Microsoft wedge que l'on trouve à 30€ sur le site Leboncoin, c'est très utilisable comme ordinateur, et même comme tablette assis dans un fauteuil.
"Les INDC sont un bon signe pour la COP mais ça ne veut pas dire que le groupe parapluie et le G77+Chine accepteront d'en faire des QELROs, pour l'instant tout ça reste entre crochets." Vous suivez ? Si vous vous intéressez aux négociations internationales sur le climat, vous vous êtes sans doute déjà gratté la tête devant ce type de propos ésotériques. Il n'y a pourtant rien de bien secret là dedans : il suffit de connaître les acronymes et les expressions employées par les négociateurs pour que tout s'éclaire...
D'où l'intérêt d'un bon glossaire !
Accès rapide :
A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z
(Tous les mots en italique dans cet article font l'objet d'une entrée dans le lexique)
A
AAU (Assigned Amount Unit) - Une AAU est un permis d'émission négociable attribué à un État dans le cadre du Protocole de Kyoto. A la fin d'une période d'engagement, chaque État doit posséder autant d'AAU qu'il a émis de tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre, s'il en possède plus il peut les vendre, s'il lui en manque il peut en acheter ou en obtenir via les mécanismes de flexibilité (MOC et MDP). Ne pas confondre avec EUA, CER ou ERU.
Adaptation - L'adaptation désigne l'ensemble des actions, individuelles ou collectives, qui ont pour effet de réduire la vulnérabilité d'une communauté au changement climatique (par opposition à l'atténuation qui vise à réduire l'ampleur du phénomène lui-même).
Additionalité - Une action est dite additionnelle par rapport à un mécanisme si elle n'aurait pas pu avoir lieu sans recours à ce mécanisme. L'additionnalité est une condition centrale dans l'attribution de crédit-carbone que ce soit des CER, des ERU ou des opérations de compensation volontaire. Par exemple, un projet de réduction des émissions mené dans le cadre du MDP doit démontrer qu'il n'aurait pas pu atteindre l'équilibre financier sans la revente des CER. Le terme est parfois aussi utilisé dans le domaine de l'aide publique au développement, dans ce cas il est tout simplement synonyme de nouveaux financements (par opposition à la réaffectation d'un budget déjà prévu).
Annexe I - L'annexe 1 de la Convention-Climat liste les pays considérés comme développés. Ils sont au nombre de 42 (+ l'UE) dont les pays industrialisés et les "économies en transition".Cette liste est centrale dans l'application du principe de responsabilité commune mais différenciée (ou CBDR). Annexe II - L'annexe II regroupe les 23 pays de l'annexe I également membres de l'OCDE (+ l'UE). Ces pays dit "industrialisés" sont supposés aider les autres à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter au changement climatique.
Annexe B - L'annexe B est composée des pays de l'annexe I auxquels ont été attribués des objectifs d'émissions dans le cadre de la première ou de la deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto.
AOSIS (Alliance of Small Island States, Alliance des petits États Insulaires) - Coalition de 44 pays insulaires ou côtiers très exposés aux effets du changement climatique. Ce groupe est très actif pour réclamer un accord ambitieux notamment en matière d'atténuation et de pertes et dommages. Les pays de l'AOSIS sont également membres du G77 mais ils s'en distinguent régulièrement par un discours plus volontariste.
APA (Ad Hoc Working Group on the Paris Agreement) - Groupe de travail spécial chargé de préparer la mise en œuvre de l'Accord de Paris. Il doit terminer ses travaux en 2018. APD (aide publique au développement) - Dons et prêts à conditions préférentielles versés par les pays développés aux pays en développement. L'APD est un moyen à la disposition des pays de l'annexe II pour s'acquiter de leur obligation d'aider les pays en développement dans leurs efforts d'adaptation au changement climatique mais les aides dans ce domaines sont rarement additionnelles.
Atténuation - L'atténuation ("mitigation" en anglais) regroupe l'ensemble des actions qui visent à réduire l'ampleur du changement climatique, c'est-à-dire à contrôler des émissions de gaz à effet de serre (par opposition à l'adaptation qui cherche à réduire la vulnérabilité).
AWG-ADP (Ad-hoc working group on the Durban Platform for enhanced action) - Groupe de travail établi lors de la conférence de Durban (COP17) pour préparer l'Accord de Paris.
B
BINGO - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif BINGO regroupe les entreprises et leurs groupements. L'Union internationale des chemins de fer, l'Organisation internationale des constructeurs d'automobiles ou la Chambre de commerce internationale sont quelques-unes de organisations françaises au sein de ce collectif. Aujourd'hui, 15% environ des organisations accréditées pour les conférences de l'ONU appartiennent au collectif BINGO.
C
CBDR (Common but differenciated responsability, responsabilité commune mais différenciée) - Principe inscrit dans la Convention-Climat selon lequel les pays développés ont une responsabilité plus importante dans le réchauffement climatique et doivent fournir plus d'efforts pour résoudre le problème. Ce principe est à l'origine de la distinction entre pays de l'annexe I et pays hors-annexe I. (Pour plus de détails voir cet article)
CCNUCC (Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique, ou simplement Convention-climat) - voir UNFCCC
CCS (Carbon capture and storage, capture et stockage du carbone) - Technologies destinées à atténuer le changement climatique en captant le CO2 en sortie des installations industrielles puis en le séquestrant, généralement dans un réservoir souterrain. Ces technologies sont loin d'être matures mais laissent espérer une solution au changement climatique ne nécessitant pas de modifier significativement notre consommation d'énergie et donc nos modes de vie.
CER (Certified emission reduction) - Permis d'émission négociable d'une tonne équivalent CO2 produit grâce au MDP, c'est-à-dire en finançant un projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans un pays hors-annexe I.Un CER peut être échangé contre une AAU et permettre à un pays de l'annexe B de remplir ses engagements. Certains CER (les "Green CER") peuvent aussi être échangés contre des EUA et utilisés sur le marché du carbone européen. Ne pas confondre avec AAU, EUA, ou ERU.
CH4 - Formule chimique du méthane (ou "gaz naturel"). Le CH4 est à la fois un combustible et un gaz à effet de serre avec un PRG à 100 ans 28 fois supérieur au dioxyde de carbone. Il fait partie des gaz visés par le Protocole de Kyoto. Il est rejeté essentiellement par les fuites des installations gazières et par l'agriculture.
CMA (COP serving as Meeting of the Parties to the Paris Agreement) - Réunion annuelle des parties à l'Accord de Paris. Elle se tient en même temps que la COP bien que formellement distincte. Les pays qui n'ont pas encore ratifié l'Accord de Paris (par exemple la Russie, l'Australie ou la Grande Bretagne) ne participent pas aux CMA. La première CMA (ou CMA1) aura lieu lors de la COP22 de Marrakech.
CMP (COP serving as Meeting of the Parties to the Kyoto Protocol) - Réunion annuelle des parties au Protocole de Kyoto. Bien que formellement distinctes, les CMP ont lieu en même temps que les COP. Les pays qui n'adhèrent pas au protocole de Kyoto (notamment les Etats-Unis et le Canada) ne participent pas aux CMP même si ils sont étroitement associés. La conférence de Paris sur le Climat était la 11e CMP et la 21e COP, d'où l'appellation COP21/CMP11. On rencontre parfois l'acronyme MOP (Meeting of the Parties).
CO2 - Formule chimique du dioxyde de carbone. C'est le principal gaz à effet de serre d'origine humaine, il est produit notamment par la combustion d'énergies fossiles, la réaction de calcification dans les cimenteries et la déforestation. Il fait partie des gaz visés par le protocole de Kyoto.
Co-bénéfice - On parle de co-bénéfice lorsqu'un projet produit des effets positifs en plus de son objectif principal. Cette notion est souvent utilisée pour "climatiser" l'aide au développement (APD) mais par définition ces projets ne sont pas additionnels (ex : la construction d'un barrage hydroélectrique peut produire un co-bénéfice en matière d'adaptation si elle permet de mieux gérer la ressource en eau et de faire face à des sécheresses plus longues).
Compensation - Transfert d'une réduction d'émission entre deux personnes ou deux projets en général contre paiement. Le principe de la compensation a donné naissance aux marchés volontaires du carbone (voir cette histoire de la compensation carbone).
COP (Conference of the Parties) - Réunion annuelles des parties à l'UNFCCC. La Conférence de Paris sur le Climat était la 21e COP, ou COP21.
Convention-Climat - voir UNFCCC
Crochétiser(bracketing) - voir entre crochets
D
Décision - Accord entre les parties à l'UNFCCC ou au Protocole de Kyoto, adopté respectivement dans une COP ou une CMP. Les décisions sont juridiquement contraignantes.
Différentiation - voir CBDR
E
EIT (Economy in transition, Économie en transition) - Anciens pays soviétiques de l'Annexe I.
ENGO - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif ENGO regroupe les organisations de protection de l'environnement (par exemple Greenpeace ou le WWF). C'est, de loin, le plus nombreux : il représente environ 42% des organisations accréditées pour la COP21.
Émissions négatives (Négative emissions) - Gaz à effet de serre retirés de l'atmosphère par des méthodes écologiques (reforestation, gestion des sols...) ou technologiques. L'objectif de zéro émission nette fixé par l'Accord de Paris suppose le développement de ces filières. A ne pas confondre avec la CCS qui consiste à capter les gaz à effet de serre avant leur rejet dans l'atmosphère ou avec la compensation. Pour plus de détails consulter cette interview.
EnR (Énergie renouvelables) - Technologies permettant de produire de l'énergie sans consommer une ressource finie, en particulier sans énergie fossile ou combustible nucléaire.
Entre crochets - Lors des négociations climatiques, les points non-validés ou les variantes figurent entre crochets (par exemple, vous pouvez occuper 200 négociateurs pendant une journée entière en leur soumettant la phrase suivante : "We [shall] [should] do something"). Moins il y a de crochets, plus l'accord est proche...
Équivalent CO2 - Le calcul des PRG permet d'établir des équivalences entre gaz à effet de serre et d'exprimer l'ensemble des émissions par la quantité de CO2 qui aurait le même effet sur le climat à un horizon de temps fixé (en général un siècle). Par exemple, une tonne de méthane a un PRG à 100 ans de 25, donc une tonne de méthane "vaut" 25 tonnes équivalent CO2 (ou 21 TeqCO2).
ERU (Emission Reduction Unit) - Permis d'émission négociable d'une tonne équivalent CO2 produit grâce à la MOC, c'est-à-dire en finançant un projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans une économie en transition. Une ERU peut être échangée contre une AAU et permettre à un pays de l'annexe B de remplir ses engagements. Ne pas confondre avec AAU, EUA, ou CER.
ETS (European Trading Scheme) - Marché du carbone européen. EUA (EU Allowance) - Permis d'émission d'une tonne équivalent CO2 utilisable dans le cadre du marché du carbone européen. Les EUA sont soit attribuées à titre gratuit aux entreprises concernées soit mises aux enchères. A la fin de la période, chaque entreprise doit présenter un nombre d'EUA correspondant à ses émissions de gaz à effet de serre, si elle en possède plus elle peut les vendre, s'il lui en manque elle peut en acheter, convertir des Green CER ou payer une amende. Ne pas confondre avec AAU, CER ou ERU.
F
Facilitateur - Négociateur chargé par le président de la conférence de consulter les différentes parties (généralement sur un sujet précis) puis de lui faire une proposition de consensus. Dans les COP, les facilitateurs travaillent généralement en binome, l'un issu d'un pays industrialisé, l'autre d'un pays en développement.
Fonds vert pour le climat (en anglais, Green Climate Fund) - Mécanisme financier crée lors de la COP16 de Cancun et rattaché à l'UNFCCC. Il a pour objectif de financer les projets d'atténuation et d'adaptation des pays en développement grâce aux fonds versés par les pays développés. Le montant et l'origine exacts des financements destinés au Fonds Vert restent débattus. Son siège se trouve à Songdo en Corée du Sud.
Fuite de carbone - Il s'agit des émissions qui se déplacent d'un pays de l'annexe B vers un pays dont les émissions ne sont pas limitées par le protocole de Kyoto, par exemple si le marché du carbone européen conduit des entreprises à délocaliser leurs activités polluantes vers la Chine ou l'Inde.
G
G77 + Chine - Groupe des pays en développement, il a été crée en 1964 par 77 pays, d'où son nom, mais en compte aujourd'hui plus de 130 dont la quasi-totalité des pays africains, sud-américains et asiatiques. C'est une coalition assez lâche avec des intérêts divergents notamment entre les pays les moins avancés ou l'AOSIS et les pays émergents.
GES (Gaz à effet de serre) - Gaz capable d'intercepter une partie du rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, et ainsi de réchauffer l'atmosphère. Le protocole de Kyoto a pour objectif de réguler les émissions de certains gaz à effet de serre dont le CO2, le CH4, le N2O, des HFC et le SF6, il existe d'autres notamment l'ozone et la vapeur d'eau.
GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) - Organe international crée en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement afin de fournir une information scientifique pertinente aux gouvernements. Co-Prix Nobel de la Paix en 2007.
GHG (Greenhouse gases) - Voir GES
Groupe de l'intégrité environnementale - Coalition comprenant le Mexique, la Corée du Sud et la Suisse, elle se donne pour objectif de faciliter le dialogue entre pays riches et pays en développement.
Groupe parapluie - Coalition informelle regroupant en général les États-Unis, le Japon, la Russie, l’Australie, le Canada, l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Norvège, et l’Ukraine. Il a pris la suite du JUSSCANNZ après le sommet de Kyoto. Pourquoi "groupe parapluie" ? Parce que tous les autres noms cool étaient déjà pris.
H
HFC (hydrofluorocarbure) - Famille de gaz qui a progressivement remplacé les CFC lorsque leur effet sur la couche d'ozone a été découvert. Les HFC ne présentent pas d'effet négatif pour l'ozone stratosphérique mais sont des gaz à effet de serre très puissants (avec un PRG parfois supérieur 1000).
High Ambition Coalition - Coalition en faveur d'un accord ambitieux formée dans les mois qui ont précédé la COP21. Elle compte une centaine de pays, notamment issus du G77 et de l'UE, et a été rejointe par le Brésil et les États-Unis pendant le sommet. Elle a été très active pour obtenir un accord juridiquement contraignant, une révision tous les 5 ans des engagements et l'objectif à long terme de zéro émission nette.
Hors-annexe I - Pays réputés en développement et ne figurant pas à l'annexe I de l'UNFCCC. Certains pays hors-annexe I ont un PIB par habitant supérieur à celui de pays de l'annexe I.
Hot air - Nom donné aux AAU excédentaires attribuées aux économies en transition dans le cadre du Protocole de Kyoto : en raison de la crise économique qui a suivi l'effondrement de l'URSS, les ex-pays soviétiques ont vu leurs émissions de gaz à effet de serre baisser rapidement et ont facilement atteint et dépassé leurs objectifs de réduction. Les AAU étant négociables, ils ont pu revendre leurs quotas d'émission à d'autres pays de l'annexe I qui ont ainsi atteint leurs objectifs sans réel effort d'atténuation.
I
Indaba - Mot zoulou désignant une réunion des anciens en vue de trouver un compromis sur un problème important. Il s'agit d'une méthode de consultation proposée pour la première fois par la présidence sud-africaine lors de la Conférence sur le climat de Durban (COP17) et largement utilisé dans la seconde semaine de la Conférence de Paris. Concrètement, c'est une réunion informelle portant généralement sur la recherche d'un compromis sur un sujet précis, à laquelle seuls les ministres ou les chefs de délégations (éventuellement accompagné d'un collaborateur) sont conviés.
INDC (Intended nationally determined contribution, en français : Contribution prévue déterminée au niveau national, CPDN) - Dans le cadre de la plateforme de Durban (voir AWG-ADP), tous les pays ont été invités à communiquer avant la COP21 les réductions d'émission qu'ils envisagent de réaliser après 2020. Les INDCs ont commencé à être remises au secrétariat de l'UNFCCC au printemps 2015. Presque tous les pays, dont la Chine, l'Union Européenne, la Russie, le Japon et les États-Unis, se sont acquittés de cette formalité dans les temps.
IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) - Voir GIEC
J
Juridiquement contraignant - En droit international, un accord juridiquement contraignant prime sur les lois nationales des pays qui l'ont ratifié, il peut être accompagné d'un mécanisme de contrôle du respect des engagements. A titre d'exemple, la Convention Européenne des Droits de l'Homme est juridiquement contraignante : si vous estimez qu'elle a été violée, vous pouvez saisir la CEDH et sa décision s'imposera même si elle est contraire aux lois du pays où vous résidez.Les traités internationaux et leurs protocoles additionnels, notamment, sont juridiquement contraignants. A l'inverse, un accord non-contraignant est un simple engagement politique sans valeur juridique. C'est le cas, par exemple, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Évidemment, dans les COP (comme dans toutes les négociations internationales, d'ailleurs), il est difficile d'obtenir un accord juridiquement contraignant : d'une part, les parties sont réticentes à prendre des engagements fermes, d'autre part un tel accord nécessite en général par une procédure de ratification longue et risquée politiquement (par exemple, aux Etats-Unis, les traités doivent être ratifiés par le Sénat à la majorité des deux-tiers). Lors de la COP17, à Durban, les parties se sont fixées comme objectif de parvenir en 2015 à "un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale", ce qui laisse en suspens la nature exacte du futur accord de Paris. JUSSCANNZ - Coalition de pays industrialisés pendant les négociations du protocole de Kyoto, elle a ensuite évolué pour former le groupe parapluie. Le nom vient de l'acronyme en anglais pour Japon, États-Unis, Suisse, Canada, Australie, Norvège et Nouvelle-Zélande.
L
Landing zone - Terrain d'entente acceptable par tous, compromis respectant les lignes rouges de chaque parties.
Legally binding - voir juridiquement contraignant
LGMA - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif LGMA regroupe les collectivités locales. Au sein de ce collectif, on trouve par exemple la Fédération des municipalités canadiennes ou la Conseil américains des maires.Ce collectif est peu nombreux : 1% environ des organisations accréditées pour la COP21.
Ligne rouge - Limite au-delà de laquelle un pays n'acceptera pas l'accord, par opposition aux points sur lesquels il peut envisager de transiger. Comme l'unanimité est nécessaire, le succès de la négociation repose souvent sur la capacité des facilitateurs a proposer un terrain d'entente respectant les lignes rouges de toutes les parties.
LULUCF (land use, land-use change and forestry) - Ensemble d'activités liées à l'utilisation des sols (agriculture, déforestation, afforestation...), elles sont suceptibles d'entrainer des émissions de gaz à effet de serre mais aussi de capter du dioxyde de carbone (par exemple dans le cas d'un programme de reforestation).
M
MBM (Mesures basées sur le marché, en anglais : Market-based measures) - Terme employé par l'Organisation de l'Avion Civile Internationale pour désigner toute mesure visant à réduire les émissions sans recours à la réglementation. Cela comprend notamment les marchés du carbone, les taxes et redevance sur les émissions et la compensation .
MDP (Mécanisme de développement propre, en anglais : Clean development mechanism ou CDM) - Mécanisme de flexibilité du protocole de Kyoto permettant de produire des permis d'émission (en l'occurence des CER) en finançant un projet de réduction des émissions dans un pays hors-annexe 1.
MOC (Mise en œuvre conjointe, en anglais : Joint implementation ou JI) - Mécanisme de flexibilité du protocole de Kyoto permettant de transférer des crédits carbone d'une économie en transition vers un pays industrialisé lorsque celui-ci finance un projet de réduction des émissions sur le territoire du premier. Dans ce cas, le pays financeur se voit attribuer des ERU et le pays dans lequel est mis en œuvre le projet se fait retirer le nombre correspondant d'AAU.
N
N2O - Formule chimique du protoxyde d'azote (alias oxyde nitreux ou "gaz hilarant"). Le N2O fait partie des gaz à effet de serre visés par le protocole de Kyoto, son PRG est de 298 sur un siècle. Il est essentiellement produit par des activités agricoles.
Non-paper - Document officieux publié pendant une conférence pour servir de base de négociation.
P
Partie - Les parties sont les États et les organisations qui ont ratifié un accord international. Dans le contexte des négociations climatiques, il s'agit généralement des parties à la Convention-Climat de 1992.
Pertes et dommages (en anglais : loss and damage) - La Convention-climat reconnait que les pays industrialisés doivent aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à s'adapter aux effets du changement climatique, mais il s'agit bien d'une aide et pas d'une compensation pour les dommages subis. Certains pays en développement souhaitent que les pays industrialisés soient tenus pour responsables des "pertes et dommages" qu'ils subissent à cause du réchauffement et qu'un mécanisme soit mis en place pour les indemniser.
PMA (Pays les moins avancés, en anglais : Least developped countries) - Groupe de 48 pays définis par l'ONU comme les plus pauvres de la planète, les PMA sont aussi une coalition dans les négociation internationale sur le climat. Ils sont particulièrement actifs sur les questions d'adaptation.
ppm (partie par million) - Unité de mesure de la concentration, notamment utilisée pour la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère : la concentration de CO2 dépasse aujourd'hui 400ppm alors qu'elle était aux alentours de 280ppm avant le début de l'ère industrielle.
PRG (Pouvoir ou potentiel de réchauffement global) - Il existe de nombreux gaz à effet de serre dont la durée de vie et l'impact sur le climat sont différents. Le PRG est la quantité d'énergie renvoyée vers la surface par une tonne du gaz considéré pendant une période choisie (en général un siècle) divisée par la quantité d'énergie renvoyée vers la surface par une tonne de CO2 pendant la même période. Cette mesure permet de comparer l'effet de différents gaz sur le climat : par exemple, selon le dernier rapport du GIEC, le PRG du CH4 sur un siècle est de 28, sur cette période on peut donc considérer qu'une tonne de méthane (CH4) est équivalente à 28 tonnes de CO2. Il s'agit d'une approximation (en 1995, le GIEC évaluez le PRG du méthane à 21) qui peut, de plus, donner une vision très différente en fonction de l'échelle de temps choisie : sur un siècle, le méthane représente environ 20% des émissions de gaz à effet de serre humaines loins derrière le CO2 (70%) mais sur 20 ans, leurs contributions au changement climatique deviennent à peu près équivalement (respectivement 44 et 50%).
Q
QUELROs (Quantified emissions limitation and reduction objectives) - Il s'agit des objectifs d'émissions attribuées aux parties de l'annexe B par le protocole de Kyoto. Ces objectifs sont quantifiés et juridiquement contraignants.
R
Recommandation - Acte sans valeur juridiquement contraignante adopté lors d'une COP ou d'une CMP.
REDD+ - Mécanisme destiné à réduire les émissions de CO2 liées à la déforestation et de la dégradation des forêts tropicales.
Résolution - Acte adopté lors d'une COP ou d'une CMP mais de portée inférieure à une décision.
RINGO - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif RINGO regroupe les organisations de recherche et les organisations indépendantes. Concrètement, on y retrouve des universités, des think tanks et des ONG qui ne trouvent pas leurs place parmi les ENGO. ParisTech, l'INRA ou ATTAC font partie des organisations françaises au sein de ce collectif. Après le collectif RINGO est le plus nombreux après les ENGO, il représente 27% environ des organisations accréditée en 2015.
S
SF6 (Hexafluorure de soufre) - Un des gaz à effet de serre visé par le protocole de Kyoto. Son PRG à 100 ans est de 22.200. Il est principalement utilisé comme gaz inerte ou isolant dans l'industrie.
Shall/Should - "Shall" est un verbe anglais dont le sens juridique est ambigu : il peut signifier à la fois une obligation et une possibilité - la Constitution des Etats-Unis fournit des exemples fameux de ces deux sens et les procès visant à les distinguer font depuis longtemps la fortune des avocats. "Should" est la forme conditionnelle de "shall" ajoutant donc un degrès encore plus grand d'incertitude. L'arbitrage entre "shall" et "should" est un running gag des négociations climatiques : cette alternative entre une vague intention et une éventuelle volontée se trouve pratiquement à toutes les lignes des projets d'accord et chaque occurence peut donner lieu à d'interminables argumentations et marchandages entre négociateurs, suscitant la perplexité des observateurs et des non-anglophones.
T
TUNGO - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif TUNGO regroupe les organisations de travailleurs et les syndicats. C'est l'un des collectif les moins nombreux. La Confédération paysanne ou la Confédération syndicale internationale, par exemple, font partie de ce collectif peu nombreux (seules 13 organisations accréditées pour le COP21).
U
UE (Union Européenne) - Dans les négociations climatiques, l'Union Européenne a un statut qui s'approche de celui d'un État : elle est partie à la convention et au protocole de Kyoto et représentent ses États-membres dans les discussions (par exemple, dans le cadre du protocole de Kyoto, les objectifs de réduction sont fixés au niveau européen). Cependant, elle ne dispose pas de droit de vote.
UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change) - Traité international adopté lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992 et destiné à "stabiliser [...] les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique". Il compte aujourd'hui 196 parties. Le terme peut aussi désigner les organes de la convention, notamment le secrétariat de l'UNFCCC basé à Bonn.
V
V20 - Groupe de 20 pays parmi les plus exposés au changement climatique. Il comprend certains membres de l'AOSIS mais aussi le Bangladesh, l'Ethiopie, le Népal, le Vietnam...
Y
YOUNGO - Près de 2000 organisations non-gouvernementales sont accréditées pour participer aux COP/CMP. Elles sont réparties par collectifs, le collectif YOUNGO regroupe les organisations de jeunes. Parmi les organisations accréditées au sein du collectif YOUNGO, on trouve, par exemple, l'Organisation mondiale du mouvement scout ou le Réseau français des étudiants pour le développement durable.Ce collectif représente environ 3% des organisations accréditées pour assister à la COP21.
Z
Zéro émission nette - Objectif de long terme fixé par l'article 4 de l'Accord de Paris ("parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle"). Il suppose l'élimination de la plupart de nos émissions de gaz à effet de serre et la compensation du reliquat par des émissions négatives.
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Publié le 27 août 2015 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 1er novembre 2016